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Quatre années pour devenir un autre

dépassement

La qualité demande un effort soutenu que l’on pourrait nommer quantité. Avant de produire de la qualité, il faut avoir produit beaucoup. Souhaitez-vous exceller dans un domaine ? Avez-vous envie d’y consacrer une part non négligeable de votre temps ? Peu sont ceux prêts à le faire du simple fait que la quantité est synonyme de répétitivité, elle-même souvent associée à l’ennui. Si vous n’êtes pas prêt à cela, à quoi êtes-vous prêt ? En fuyant la quantité, vous allez la retrouver tôt au tard sur votre chemin. Si vous ne voulez pas vous donner à fond dans un domaine que vous aimez pour en devenir l’un des meilleurs, vous pourrez finir par faire quelque chose que vous n’aimez pas tous les jours de votre semaine. 

Il faut en moyenne 5 générations changer de classe sociale pour les enfants pauvres d’après un rapport de l’OCDE (https://www.oecd.org/fr/social/soc/inegalite-et-pauvrete.htm), c’est-à-dire rejoindre le niveau des classes moyennes. C’est beaucoup. 

Il existe néanmoins des exceptions, des gens qui arrivent à s’échapper miraculeusement à de leur conditionnement sociale en une seule génération. Ce sont eux qui font peut-être baisser la moyenne qui seraient sinon de 6 générations. Qu’ont-ils en commun à part au-delà d’être des anomalies statistiques ? 

Ce sont avant tout des faiseurs de choses, c’est-à-dire qu’ils ont réussi à maîtriser une compétence et ils ont eu un sacré coup de pouce du destin. Il existe des millions de gens talentueux mais peu arrivent à s’en sortir. Faut-il pour autant baisser les bras ? 

Non, il faut juste travailler de manière à ce que si la chance nous sourit, nous puissions en retour lui sourire. 

Beaucoup de pression peut peser sur nos épaules si nous venons d’un milieu modeste, on peut avoir l’impression de rien avoir à perdre alors qu’en même temps nos proches dépendent davantage de nous que dans des milieux plus aisés. La principale motivation qui poussent à entreprendre dans un milieu social défavorisé, ce n’est pas le goût du risque, mais avant tout la nécessité et l’absence d’alternative. 

Les complications peuvent être nombreuses quand on n’a pas le choix, on ne regarde pas forcément les risques associés à de tels projets. 

Parfois, on aimerait se sentir apatride tant la famille peut représenter un fardeau plutôt qu’un soulagement. Les bagarres mentales que l’on a avec soi les autres affaiblissent notre énergie, nous distraient de l’essentiel et finalement abaissent notre esprit. 

On voudrait souvent résoudre les problèmes d’un coup de baguette magique. Les problèmes ont pourtant la capacité de nous ennoblir si on le voit plus comme des remparts mais plutôt comme un défi entre soi et un meilleur soi. 

Pour remplir un vase, il faut savoir parfois le faire goutte après goutte. Il en va de même pour notre remplir notre être, il faut apprendre à verser des gouttes de sueur. Celles-ci paraissent invisibles pour les autres, mais pour vous elles sont bien réelles, elles sont salées mais à terme, elles deviendront des gouttes d’or. Donnez-vous quatre ans pour tout changer en vous. Pourquoi cette durée ? Elle peut paraître arbitraire. Elle l’est en partie en effet, mais elle vous donnera l’occasion de verser 10 000 gouttes correspondant à 10 000 heures de complète dédication à une compétence, ce qui équivaut à un peu mois 7 heures par jour, week-end compris. 

Bien sûr, il est difficile de s’imposer un tel rythme, pourtant si vous arriviez, vous pourrez peut-être vous assurer un avenir radieux. Si vous prenez comme référence votre entourage en termes de travail à fournir, vous aurez à peu de choses près les mêmes résultats. Entre végéter et trimer, il y a toujours un juste milieu qui vous convient. Sachez placer le curseur qui correspond à la vie à laquelle vous aspirez. 

Choisissez une personne qui vous inspire, vous pourrez changer par la suite. Fixez-vous les mêmes échéances en termes de travail à fournir, le tout est de savoir de quoi se composent ses journées. Si vous vous donnez de la peine et que vous croyez aux chiffres, c’est-à-dire, que ce que chaque résultat est caractérisé par des indicateurs d’effort alors vous pourrez raisonnablement sortir du tunnel. Apprenez simplement les indicateurs des personnes dont vous admirez les résultats. 

L’idée n’est pas de partir en courant, mais plutôt de maintenir un rythme continu tout au long de votre parcours en sachant faire certains moments des pointes de vitesse. La fatigue vous accablera et la répétition vous ennuiera. L’envie d’abandonner est ce qui nous guette tous. Pourtant si vous arrivez toujours à faire taire l’ennui en trouvant une nouvelle manière d’aimer ce que vous faites, en découvrant de nouvelles façons de vous améliorer alors vous pouvez avoir confiance en votre capacité à relever le défi initial. 

Vous rêvez de mener une vie exubérante, mais votre grandeur réside avant tout dans votre capacité à accomplir un travail énorme dans le silence. Laissez votre travail parler pour vous.

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