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L’état des nations

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L’expérience montre que nous avons du mal à nous séparer de la nation qui nous a vu naître. Ce patriotisme naturel nous empêche en quelque sorte de se mettre à la place des autres étant donné que l’on part du principe que notre nation est la meilleure. Bien sûr, il arrive que l’on soit critique et même acerbe à l’égard de cette entité intangible, cependant, on l’est toujours avec l’idée qu’elle vaut mieux que ce qu’on voit, et qu’elle a connu un âge d’or. La force d’une nation réside dans les mythes qui l’ont créée. On croit à ces mythes d’autant plus que nous nous sentons portés par le courant de l’histoire. Notre existence s’inscrivant en effet dans la longue vie de la nation dont nous espérons secrètement apposer une pierre à l’édifice. 

L’homme est un animal diurne, mais pourtant, c’est bien la nuit que son imagination le dépasse. Les rêves sont à l’origine des mythes fondateurs. Nous croyons à ces récits parce qu’en vérité, c’est bien plus le rêve qui conditionne nos actions que le réel. Le réel, c’est une interprétation prosaïque de la vie alors que le rêve, c’est la poésie de la vie qui s’exprime. 

Les nations nous dominent, elles dominent notre imaginaire et nous imposent une relation à autrui que nous n’avons pas choisi. L’amitié et l’hostilité nous sont en quelque sorte insidieusement ordonnées à l’égard de tel ou tel ressortissant mimant les alliances et les guerres envers les autres nations à l’échelle macroscopique. 

Peut-on vivre sereinement en tant qu’homme sans avoir pris la décision de divorcer avec notre nation ? Nous devons lui être fidèle alors même que nous n’avons pas choisi de nous unir à elle. La nation nous offre un cadre sécurisant et propice au développement de notre individualité. Cependant ce cadre ne devrait pas être conditionné par un quelconque retour sur investissement. Ce n’est dès lors plus une relation d’amour mais une transaction. Pour être les véritables ambassadeurs de nos nations, il faudrait se débarrasser des chaînes invisibles que l’on traîne dans nos esprits. Il faudrait que l’on puisse se montrer libre et généreux à toute l’humanité, comme si l’effort qu’avait fourni cette nation était émancipateur, comme devrait l’être une mère à l’égard de ses enfants. 

Cet élan d’amour naturel que nous entretenons pour notre nation ne devrait pas être corrompu par les mésaventures de la politique. Nous sommes les enfants de l’humanité avant tout même si nous avons grandi au sein d’une culture et d’une langue. Si notre nation fait le choix de se séparer d’une autre telle un divorce entre des parents, en tant qu’enfants des deux groupes (nation et humanité), nous ne devrions pas prendre part à l’hostilité, au contraire, nous devrions nous rapprocher des enfants de cette autre nation. Nous avons plus à perdre qu’à gagner à entretenir les guerres, en premier lieu, notre humanité. 

La sobriété devrait être ce qui nous caractérise lorsque l’on assiste à des discours belliqueux de nos chefs politiques. L’excès et l’agressivité sont deux traits de caractères auxquels on peut céder si on laisse flouer par des leaders empreints de patriotisme. C’est pourquoi l’amour de sa nation ne doit pas devenir passionnelle car on devient manipulable et l’on peut commettre les pires injustices en son nom. Finalement, l’amour à l’égard de sa nation devrait être le même que celui qu’on entretient envers un ami. Il est sage et mesuré. Il est bien plus utile de mettre à profit sa passion pour des causes qui nous émancipent (celles tournées vers l’acquisition d’une compétence par exemple) plutôt que celles qui nous relèguent possiblement au statut de pion. 

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