“Gentleman” est la traduction littérale du français “gentilhomme”, qui signifie “homme gentil et doux”. La gentillesse était-elle vraiment un attribut associé aux gentlemen ? C’était le cas, au début. Ce trait était mis en évidence pour se distinguer des autres personnes non nobles qui étaient dépeintes comme grossières et méchantes. Un gentilhomme, contrairement aux paysans, vivait en ville. Ses ancêtres étaient des guerriers, mais il ne pratiquait plus l’art de la guerre, qui est devenu principalement un passe-temps. À la fin du Moyen Âge, certains guerriers sont devenus des aristocrates administratifs ainsi ils ne pouvaient plus exprimer/afficher leur bravoure sur le champ de bataille. C’est la raison pour laquelle ils ont dû s’éduquer autrement. Cependant, ils devaient encore exprimer leur honorabilité dans leur façon de se comporter, c’est pourquoi le concept de “gentleman” est apparu. Les gens n’étaient pas des guerriers, mais ils voulaient se distinguer des autres. Un gentleman doit donc jouer de la musique, lire de la littérature, pratiquer l’escrime, utiliser un vocabulaire approprié, s’habiller somptueusement, etc. pour être considéré comme différent – c’est-à-dire supérieur – vis-à-vis des hommes ordinaires.
Dès son origine, cette idéologie qui sous-tend le concept de “gentleman” est très inégalitaire, mais nous pouvons utiliser son aspect humaniste pour la promouvoir comme le comportement d’aujourd’hui. Que signifie réellement être une personne douce (les femmes ne devraient pas être exclues de ce concept de nos jours) ?
Cela signifie simplement suivre la beauté par la maîtrise d’un art ou d’une pratique particulière*. La “noblesse” n’est pas un statut social, mais une émanation du cœur. En nous consacrant à la pratique délibérée de l’art, nous sommes capables de développer les qualités de notre caractère et donc notre relation avec les autres. L’art peut être n’importe quelle discipline qui recherche la beauté et la perfection.