Cet article participe à l’évènement “Les 3 livres qui ont changé ma vie” du blog Des Livres pour changer de vie. C’est un blog que je recommande à tous ceux qui s’intéressent aux résumés de livres, en voici un qui m’a plu : l’art de l’essentiel.
Il est difficile d’identifier 3 livres parmi tous ceux qu’on a lus pour en faire un top 3. Chacun offre sa propre contribution à ce que nous sommes et bien souvent, ce que nous lisons, nous n’arrivons pas tout à fait à l’assimiler parce qu’il nous manque quelques degrés de maturité. En somme, ce n’est pas le livre qui est mauvais, c’est nous qui ne sommes pas encore au niveau et le livre peut se révéler une amorce d’un changement. L’idée de classement me gêne un peu : chaque livre est une pierre à notre édifice de connaissances et de changement de perspective, aussi humble soit-il. Néanmoins, en y réfléchissant de plus près, je me suis rendu compte qu’il pouvait exister 3 livres qui ont eu plus d’impact que d’autres sur ma vie. Leur point commun, c’est que je les ai lus plusieurs fois, certains inlassablement, de telle sorte que je me suis imprégné de leurs enseignements au fil du temps. Ainsi, j’ai identifié trois livres importants dans ma vie, ils ont chacun ouvert plusieurs portes mentales qui jusqu’alors étaient restées fermées.
La Bhagavad Gîtâ (commentaire de Swami Chinmayananda) : 3 niveaux de bonheur, la spiritualité peut s’incarner par la voie de l’action désintéressée et enfin nos attachements biaisent notre perception du monde
Le premier livre de cette liste, même s’il n’est pas le premier dans l’ordre chronologique, il occupe néanmoins la première place du podium dans mon cœur. Il s’agit de la Bhagavad Gîtâ, commentée par Swami Chinmayananda. C’est un livre qui m’a subjugué par la clarté et sa simplicité avec laquelle il a su expliquer des concepts profonds notamment psychologiques et spirituels. J’ai été frappé par la sagesse qui s’en dégage et la logique qu’il renferme en dépit des contradictions apparentes qu’il présente. Les trois idées clé que je retiens de ce livre sont qu’il existe trois niveaux de bonheur : l’un est égoïste, l’autre est indifférent aux autres et le troisième contribue au bonheur d’autrui. C’est une idée simple mais ô combien renversante. Jusqu’alors je n’avais jamais soupçonné une telle chose. Selon moi, les gens heureux, surtout ceux qu’on nous présentait dans les médias manifestaient une forme de suffisance et d’arrogance à l’égard du monde. Leur vanité était une conséquence sinon même la cause de leur bonheur apparent. Après avoir lu la Bhagavad Gîtâ, j’ai cessé d’envier ces personnes qui se montraient arrogantes ou explicites dans la manifestation de leur bonheur, j’ai compris qu’elles n’étaient qu’à un stade intermédiaire du bonheur et qu’il leur fallait encore évoluer. Je dirais que ce livre a eu pour effet d’apporter un certain calme dans ma vie et me fit prendre de la hauteur.
Un autre concept important du livre est la notion de karma yoga, c’est-à-dire l’action désintéressée. J’étais enclin à vivre avec une forme de désir d’atteindre certains objectifs (notamment après la lecture de “Réfléchissez et devenez riche”), mais la Bhagavad Gîtâ m’a fait comprendre que ce nous contrôlons vraiment, ce sont nos efforts il est vain de tenter de tout contrôler. Le mieux est de vivre dans l’offrande de ses actions au divin et de lui laisser le choix dans l’issue qu’il voudra en faire. Bien sûr, cette notion implique d’avoir au départ la foi, mais si vous l’avez déjà, elle ne fera que s’amplifier si vous mettez en pratique ce concept. Enfin, une dernière idée qui m’a semblé intéressante dans le livre était que notre capacité de jugement est fortement altérée par nos attachements, nos désirs. En outre, il faut savoir se distancier de ses désirs pour prendre de meilleures décisions ce qui notamment rendu possible par la méditation.
Réfléchissez et devenez riche, Napoléon Hill : l’importance de notre inconscient dans notre vie et le miracle de la foi
Voilà un livre au titre évocateur. Je crois que je l’avais choisi même pour cette raison. Au départ, cela me semblait être une fausse promesse aguicheuse. Je l’avais trouvé dans un magasin d’occasion et je me suis dit que si la personne l’avait vendu, c’était que cela n’avait pas marché pour elle. Néanmoins, le prix était modique alors je n’avais donc presque rien à perdre. En commençant à lire l’ouvrage, j’ai été interpellé par des concepts aussi grotesques que loufoques pour moi à l’époque. Je me dis qu’il s’agissait d’un ramassis de balivernes mais le bénéfice du doute me fit tout de même poursuivre la lecture que j’ai renouvelée à diverses reprises. Ce qu’il se passa, c’est que je me suis mis à méditer les concepts aussi invraisemblables qu’ils puissent me paraître à cette époque. J’étais déconcerté par la notion d’inconscient comme maître caché de notre destinée. Je fus tout autant gêné par ces exercices d’autosuggestion qu’il prodiguait. Cependant, l’allusion à des personnes citées que j’admirais comme Gandhi m’aida à adhérer à certaines idées. Étonnamment, ce livre qui a un titre très matérialiste m’ouvrit les portes de la foi et de la croyance en l’existence de Dieu que je réfutais jusqu’alors, n’ayant pas grandi dans un environnement particulièrement religieux.
Préceptes de vie, Confucius : l’importance de la vertu pour mener une vie heureuse
Le troisième livre est intéressant en ce qu’il m’a enseigné le lien entre vertu et bonheur. Selon Confucius, ce sont deux idées indissociables. Il traite également de la sagesse et de sa manifestation extérieure. Il aborde le leadership sous un angle surprenant : l’humilité et le service. C’est un ouvrage qui enseigne une droiture à toute épreuve. Sa concision ne le rend que plus pratique. Vous pouvez le lire maintes fois du fait que son format lui permet de se glisser dans toutes les poches. Il est vivement recommandé pour tous ceux qui sont à la recherche du bonheur par la simplicité et l’intégrité.