Leçons de krav maga appliquées à la vie réelle.
Les arts de la guerre nous apprennent la vie. La vie, nous enseigne l’art de la guerre.
Il y a des savoirs qu’on se contenterait bien de cantonner à l’entraînement, savoir se défendre d’une attaque physique en fait partie. Mais comme vous le savez, c’est quand on est le mieux préparé à faire la guerre qu’on a le plus de chance de l’éviter. Alors apprenons ensemble les leçons tirées de la pratique des arts martiaux. Ceux-ci différent tous dans leur approche, leur philosophie ou leur aspect pratique. Pourquoi, chacun a quelque chose à nous enseigner pour faire face à une forme de conflictualité en étant le mieux préparé possible.
Peut-être que je ferai une série de publications en mettant en avant un art martial, je vais voir si j’aurai suffisamment de choses à dire.
Voici quelques enseignements que j’ai pu tirer de ma pratique du Krav Maga : observer, anticiper, éviter si possible sinon surprendre et se mettre hors de danger
Bien qu’il soit pensé à l’origine comme un art martial offensif, il est aujourd’hui volontiers presque exclusivement à l’idée de self-défense, après tout la meilleure défense, c’est l’attaque. Voyons ensemble la stratégie qui est conseillée lorsqu’on est en présence de dangers ou d’une menace perçue. Il faut y aller par étape. S’il y a une chose à retenir dans le Krav Maga, c’est que le plus important se passe avant l’altercation, un peu comme un joueur d’échecs qui place ses pièces sur l’échiquier pour mettre en échec le roi adverse. Tout est dans la préparation, le reste a son importance, mais si la première étape est bien faite, vous vous assurez une issue favorable.
Connais ton ennemi et connais-toi toi-même eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux. Sun Tzu
Ces conseils doivent vous servir de réflexion dans votre vie quotidienne et de votre rapport à la conflictualité en général.
Les différends perçus
Observer comme un caméléon
La conflictualité se matérialise souvent par des différends qu’on observe et qui sont de potentiels prémisses à une possible escalade. Cette étape est seulement celle de l’observation. Quand vous observez un désaccord avec quelqu’un, que ce soit par des intérêts divergents ou des visions différentes sur un sujet, il n’est pas forcément stratégique de s’éterniser à en parler. Bien souvent, les querelles sont égotiques et elles ne servent qu’à flatter celui ou celle qui les recherche. Évitez ce piège futile, il faut mieux passer votre chemin face à des gens qui ne trouvent leur satisfaction que dans l’hostilité. La meilleure attitude face à une situation de conflit est l’anticipation, la plupart des cas, elle donnera lieu à l’évitement du problème. Si vous avez mal anticipé ou que vous ne pouvez pas éviter le conflit, vous allez arriver à l’étape 2, qui est déterminante et qui peut représenter un piège pour beaucoup.
Le tensions : intimider, faire en sorte que l’adversaire refuse l’escalade
Pour beaucoup de situations, les protagonistes s’arrêtent à un point de tension qui diffuse une atmosphère pesante. C’est souvent un point où la stratégie de l’intimidation est mise à l’œuvre : convaincre de sa supériorité pour dissuader l’adversaire de prendre les armes. Cette stratégie est efficace sur des individus qui manquent de confiance en eux mais elle est risquée envers des personnes plus aguerries. L’idée est qu’il ne faut pas se laisser piéger dans cette situation qu’on nous impose en cédant à l’intimidation. Si vous voyez qu’on vous manque de respect ouvertement, il ne faut pas rester dans cette entre deux, mais au contraire passer à l’étape suivante qui est le conflit ouvert. Dans ces circonstances, les masques tombent et c’est le plus combattif qui gagne le plus souvent. La meilleure stratégie à adopter face à l’intimidation est l’indifférence ou du moins l’absence de peur pour indiquer que vous êtes tout à fait prêt à passer à l’étape suivante et que si votre adversaire vous y amène, il aura beaucoup à perdre.
Il faut avant tout éviter que cette étape s’éternise au risque de s’épuiser inutilement. Soit vous arrivez à vous en sortir sans accroche, soit il faut accepter l’escalade. Il n’y a que 2 solutions: mettre fin calmement à la tension ou se préparer à l’attaque.
La guerre éclate : tous les moyens sont mis en œuvre pour vaincre
Vous n’avez maintenant pas le choix, que de vous jeter dans l’arène. Vous avez usé de votre force d’anticipation et de persuasion, mais rien n’y fait, le combat est inévitable. À présent, c’est votre cerveau reptilien qui va prendre le dessus. Ce qui va fonctionner, ce sont les milliers de coups que vous avez appris à l’entraînement et non pas la dernière technique qu’on vous a enseigné la semaine dernière. Votre cerveau reptilien a enregistré les mouvements du corps les plus automatiques pour vous défendre. À présent, c’est la partie la plus animale qui domine. Néanmoins, dans l’idéal, une personne entraînée devrait avoir un esprit calme voire décontracté dans les situations les plus stressantes pour mieux les surmonter.
Dernier conseil :
Il faut feindre la faiblesse, afin que l’ennemi se perde dans l’arrogance. Sun Tzu
Il faut savoir cultiver une image trompeuse, enfin cela dépend de la stratégie que vous mettez en place. Si vous vivez dans un endroit où tout le monde se connaît, il est préférable de se bâtir une solide réputation, pour qu’on évite de vous importuner à l’avenir. À l’inverse, si vous évoluez dans une milieu changeant où l’anonymat est la norme, il n’est pas mauvais de cacher ses forces en quelque sorte. Toujours dans cette idée d’effet de surprise, il est bien plus efficace de surprendre parce qu’on a été sous-estimé plutôt que sur-estimé. Ne faites pas de vague, montrez patte blanche. Cependant, si vous voyez que vous n’avez pas d’autre choix que de sortir de vos gonds, donnez-vous corps et âme pour affronter votre ennemi de circonstance. Pour pouvoir être en mesure de le faire, il convient de ne jamais arrêter de s’entraîner, de manière à être toujours au top de votre forme mentale et physique.