Comment trouver le plaisir dans l’absence de plaisir ? C’est impossible vous allez me dire. Je vous donnerai en partie raison si je n’avais pas pris conscience des ressources cachées de l’esprit humain. Quand on pense au plaisir, on le limite à sa dimension purement matérielle et sensorielle. C’est somme toute logique. On ne voit que ce que l’on peut toucher dans la plupart des cas. Pourtant, nous sommes plus qu’un corps physique. Nous sommes une succession de carapaces imbriquées les unes dans les autres. Nous sommes des poupées gigognes mais nous l’ignorons la plupart du temps.
Les dimensions les plus subtiles de notre être restent le plus souvent inconnues de nous.
Il existe ainsi plusieurs enveloppes corporelles. Celles qui sont les plus grossières, sont les plus évidentes aux yeux de tous. À l’inverse, les enveloppes les plus subtiles ne se dévoilent que pour les esprits les plus avertis.
Analysons ensemble les différents corps
1 Le corps physique
C’est le corps dont l’existence ne serait remise en cause par personne. C’est notre enveloppe charnelle, celle qui nous permet de percevoir le monde par les sens. C’est en quelque sorte notre carapace organique. Elle sera notre carcasse après la mort. Le corps physique est le plus petit élément corporel : tous les autres corps englobent le corps physique parce qu’ils le dépassent en taille et en puissance potentiellement.
2 Le corps éthérique
Le corps éthérique est une matrice d’énergie où la structure de notre corps physique est superposée. Il est le support des chakras et des flux énergétiques et assure la protection du corps physique au travers des défenses immunitaires. L’information intelligente contenue dans la matrice éthérique est à l’origine de l’organisation génétique des cellules. Bien entendu, c’est un corps invisible aux yeux de la majorité d’entre nous, mais il y a des personnes dont les capacités spirituelles sont développées, qui peuvent percevoir et évaluer le fonctionnement d’un tel corps.
3 Le corps émotionnel ou astral
Le corps émotionnel est constitué de toutes nos émotions, des plus désagréables aux plus agréables. C’est un des trois corps du plan matériel avec le corps physique et le corps mental, il a besoin d’être bien alimenté pour être en bonne santé. Toute carence crée un blocage, ce qui conduit inévitablement à un malaise ou à une maladie dans un de ces trois corps.
4 Le corps mental
Le corps mental est le véhicule à travers lequel le Soi* se manifeste en tant qu’intellect, dans lequel se développent les pouvoirs de l’esprit, y compris la mémoire et l’imagination, et qui, dans les périodes postérieures de l’évolution de l’homme, sert de véhicule de conscience séparé dans lequel l’homme peut vivre indépendamment de ses corps physique et astral.
*le Soi (Wikipédia): Le Soi avec un S majuscule (parfois appelé « vrai soi » ou « Soi supérieur » par distinction avec l’ego, ou « soi » avec un s minuscule), dans l’acception spirituelle du terme et particulièrement dans les courants issus du Védanta tel que l’Advaïta Védanta, désigne l’identité première et ultime de l’être
5 Le corps causal
Dans la philosophie yogique, le corps causal est l’un des trois corps qui contiennent l’âme de chaque individu, les autres étant le corps physique et le corps astral. Le corps causal est le plus subtil des trois et est contenu dans les deux autres. C’est le corps qui transporte l’essence de l’individu d’une vie à la prochaine réincarnation.
6 Le corps bouddhique
Le corps bouddhique est la conscience supérieure de l’individu dans son essence, avec la connexion et l’interrelation avec tout ce qui existe. Il est la synthèse de tous les autres corps subtils. Seuls les êtres d’une très grande spiritualité ont le corps bouddhique formé complètement.
Le corps bouddhique est en correspondance avec le sixième chakra, le chakra du troisième œil, situé sur le front.
7 Le corps divin
Le corps divin est en relation avec le chakra coronal (septième chakra) et permet la conscience de l’Amour. Le corps divin c’est la Déité acquise en soi, c’est la Connaissance, la Conscience qui englobe tout, c’est l’intégration en son être de tout ce qui existe, c’est l’Unicité avec le Tout. Une fois atteint ce plan ultime, nous sommes en mesure de nous dégager du cycle des réincarnations et réintégrer la conscience de la source.
Jouir du non-jouir consiste à satisfaire les autres dimensions corporelles, en dehors de celles correspondant au physique.
Imaginez que vous ayez en votre possession de délicieux gâteaux au chocolat. Vous pourriez tous les manger et cela satisferait votre corps physique. Maintenant, que pensez-vous de les distribuer à des enfants qui n’ont jamais l’occasion de manger de tels produits. Certes, votre corps physique pourrait vous en vouloir, cependant vous allez satisfaire d’autres dimensions que votre être, bien plus subtiles comme vos corps astral, émotionnel et bouddhique. En faisant ainsi, vous aurez su jouir du non jouir.
Pourquoi avons-nous perdu ce rapport au monde ?
La matérialité domine la culture de masse. Celle-ci est volontiers hédoniste et extravertie. Elle valorise les corps physique, mental voire émotionnel. Elle ne laisse que peu de place aux autres dimensions de l’être. C’est pourquoi il y a de plus en plus en plus de crises existentielles ou spirituelles : nos corps divin, causal ou bouddhique ne sont pas suffisamment nourris. Ils meurent de faim parce qu’on n’a tout simplement pas appris à aller chercher la nourriture dont ils ont besoin.
Comment initier un changement et transformer son être ?
Il faut dans un premier temps reconnaître l’existence de ces différents corps. Ensuite, il faut prendre l’habitude d’aller recueillir les différentes nourritures subtiles dont il a besoin. C’est bien sûr progressif, ce n’est pas du jour au lendemain qu’on arrive à se détacher de l’avidité de son corps physique, mais avec de la pratique et de la persévérance, on peut gravir tous les échelons corporels afin de servir notre être supérieur.
