Categories: Réflexions

Le monde est encore et toujours une somme d’intérêts particuliers

N’est-il pas frustrant de constater qu’il est toujours aussi difficile aujourd’hui de responsabiliser les humains quant à leur comportement à l’égard de la nature ? Quelle est donc la raison qui explique cet échec ainsi que ceux aussi liés aux grands défis de la modernité ? Pourquoi les gens continuent-ils à polluer, salir ou faire du tort aux autres ?

La réponse semble assez simple, les identités particulières empêchent d’avoir un impact global. Ainsi, quand on pense en termes de nation, de religion, de sexe, d’ethnie etc. on tend à faire passer ses propres intérêts (et ceux du groupe auquel on appartient) en premier au détriment des autres. Pourquoi les gens continuent-ils à gaspiller de la nourriture ou à déboiser par exemple ? Simplement parce que les conséquences de leurs actes ne les affectent pas directement et parce qu’ils manquent évidemment de compassions envers ceux qui souffriront de leurs actes.

Pour régler les problèmes de notre ère (changement climatique, pauvreté, etc.) il faut développer une identité qui supplante toutes les autres et qui soit suffisamment forte pour être bénéfique pour l’ensemble des êtres vivants. L’humanisme fut un temps la solution mais on remarque aujourd’hui qu’il s’agit d’une pensée limitée d’où l’éclosion du courant de pensée antispécistes qui refuse une hiérarchie des espèces vivantes au profit d’une coopération ou une harmonie entre les êtres vivants. C’est bien parce que nous avons cru l’homme supérieur que nous avons détruit la nature et que nous continuons de le faire. Il est plus qu’essentiel aujourd’hui de revoir nos dogmes car les êtres humains subissent (directement ou indirectement) à présent les conséquences de leur négligence à l’égard des plantes et animaux.

La conscience écologiste est la résultante du processus dans lequel l’humanité c’est inscrite et qui lui a permis de s’émanciper en partie de certains carcans : patriarcat, hiérarchisation des races. Il faut dès à présent renforcer l’identité selon laquelle toute forme de vie a un sens et qu’il faut autant que l’on peut la respecter. La croyance en une identité universaliste loin des communautarismes (religieux, ethniques, spécistes, etc.) est la seule qui soit en mesure de chasser nos démons actuels afin que nous prenions pour de bon l’autoroute du progrès.

 

Edward

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