Lorsque vous marchez dans l’obscurité, il est parfois difficile de croire que la lueur qui brille au loin est réelle et qu’elle pourra se révéler être un feu de joie. Pourtant, c’est l’essence même de la foi : avoir confiance malgré les incertitudes apparentes, ou, autrement dit, garder un feu ardent alors même que tout autour de nous est morne et terne.
Le chemin du bien est ardu et généralement long, mais ses fruits sont sucrés et tendres. La voie ignorant le divin semble plus facile et plus directe, pourtant ses fruits sont systématiquement amers.
Comment savoir si vous ne marchez pas dans la direction opposée à celle que Dieu vous avait réservée ?
À tout moment, il y a une voix intérieure qui vous parle. Selon que vous ayez des habitudes positives ou non (alcoolisme, tabagisme, etc.), vous pouvez ne pas être totalement réceptif à cette dernière.
Pourtant, si vous prenez le temps et tendez un peu l’oreille, vous l’entendrez.
Maintenant, si vous n’y parvenez pas du tout, il est peut-être temps de prendre une mesure un peu plus radicale : passer du temps avec vous-même, de manière prolongée, afin de réactiver cette connexion avec votre voix intérieure.
Inutile de dire que, pendant ce laps de temps, il vous faudra arrêter tout ce qui vous distrait (réseaux sociaux, films, addictions, etc.).
L’idée est de se mettre volontairement dans une situation inconfortable.
Si cela fait des années que vous n’avez pas passé de temps seul, vous trouverez nécessairement cet exercice incommodant. C’est normal.
Lorsqu’on est envahi par les démons (métaphoriquement ou non), il est toujours douloureux de s’ouvrir à la lumière.
C’est un peu cela qui explique symboliquement pourquoi les chauves-souris n’aiment pas le jour, ou encore pourquoi beaucoup de méfaits se commettent la nuit plutôt qu’en plein jour.
Savoir attendre, c’est savoir gagner.
Ce qui fait souvent défaut à la jeunesse, c’est son manque de patience, qui la pousse à commettre l’irréparable ou du moins à faire des choses qu’elle regrettera longtemps.
Si parfois trop de patience peut être associée à un manque de prise de risque, être patient est généralement un atout, surtout lorsqu’on souhaite progresser spirituellement.
Dieu ne nous donne pas tout sur un plateau : il veut que nous fassions grandir en nous nos qualités afin d’apprécier ensuite les cadeaux que nous pourrions recevoir.
Ceci explique pourquoi, avec plus de sagesse et de clairvoyance, on est généralement plus à même d’apprécier les petits cadeaux de la vie, et que finalement, peu de choses suffisent à nous contenter.
Le bonheur que la société de consommation nous vend est matériel et transactionnel — et c’est normal : cela fait son beurre.
Penser que ce qui nous sépare du bonheur est un achat financé à la sueur de notre front semble séduisant, parce que cela paraît simple, alors même que cela nous détourne de l’effort intérieur.
Le bonheur matériel nous fait croire que la félicité s’obtient dans le monde qui nous entoure, alors qu’elle réside dans le monde intérieur.
Croire au bonheur extérieur nous asservit, alors que croire au bonheur intérieur est la vraie clé de l’émancipation.
L’une des principales distinctions entre le bonheur matériel et le bonheur spirituel est que l’un est accessible à tous, tandis que l’autre n’est à portée de main que d’une minorité.
Là où le bonheur matériel a tendance à séparer les gens, le bonheur spirituel — le vrai, pas celui des hypocrites ou des radicalisés qui ne sont que religieux et ont oublié leur essence spirituelle — a, lui, tendance à unir les êtres.
Vous ne réalisez pas que ce que vous prenez pour des calamités peut bien souvent se révéler être une bénédiction.
Lorsque vous vous sentez sensible et un peu recroquevillé sur vous-même, vous êtes en réalité dans une posture favorable à l’amélioration de votre vie intérieure.
Si les femmes ont chaque mois des moments d’hypersensibilité liés à leurs menstruations, les hommes n’ont pas, en réalité, cette chance d’explorer leur intériorité de manière régulière.
La vie masculine est tournée vers l’extérieur, par nécessité et par norme sociale, de telle sorte que les hommes sont en général moins “éduqués”, si l’on peut dire, en ce qui concerne les subtilités de la psychologie humaine.
La capacité à approfondir sa psyché naît des crises qui se présentent à nous.
Par la force des choses, nous sommes régulièrement amenés à résoudre un problème parce qu’il se manifeste et qu’on ne peut pas l’éviter.
Souvenez-vous de ces fois où vous vous êtes lamenté ou énervé de ne pas avoir compris une personne pourtant chère à votre cœur.
Les éventuelles disputes étaient bien souvent causées par une souffrance chez l’autre que vous aviez ignorée ou mal comprise.
Et si vos moments de fragilité vous permettaient d’y voir plus clair — de comprendre enfin ce que vous n’étiez pas encore capable de saisir ?
Les personnes qui ont croisé votre chemin n’ont pas toutes bénéficié de votre pleine compréhension.
Ce n’est parfois que rétrospectivement que l’on comprend quelqu’un.
Alors, réjouissez-vous de ces moments douloureux : ils vous permettront de vous connecter à une plus grande part du cosmos.
Vivre sans heurt ni vexation est possible à court terme, mais illusoire à long terme.
Pour approfondir qui l’on est — moralement et spirituellement — il faut être capable de ressentir les émotions d’autrui : un être humain se définit avant tout par son existence sociale.
Pour comprendre le plus grand nombre de personnes, il faut disposer d’une palette d’émotions dans son atelier psychique, un peu comme le peintre qui garde des couleurs rares pour représenter le monde dans ses moindres nuances.
S’il est mauvais de vivre constamment dans la douleur et la tristesse, il est bon d’avoir goûté aux sentiments amers de la vie pour pouvoir se connecter au monde et ne pas rester dans sa tour d’ivoire.
Quand vous niez ce que ressentent les autres, vous ne les aliénez pas seulement : vous vous transformez en agent du chaos.
Une occasion manquée de compatir est une dose de violence supplémentaire versée dans le monde.
Pour ne pas s’enfoncer dans la barbarie, il faut sans cesse faire appel à son cœur — capable de ressentir et de reconnaître la douleur des autres — afin d’apporter, dans la mesure du possible, une petite consolation.
Si les guerres et les calamités se répandent, c’est avant tout parce que les hommes ne font pas usage de leur cœur.
Il n’est pas anodin de constater que les dirigeants sont souvent des hommes, et que leur incapacité, plus grande que celle des femmes, à faire appel à leur cœur pourrait expliquer pourquoi tant de peuples se déchirent.
Savoir lutter contre la barbarie, c’est savoir aimer avant tout.
Mais pour aimer, il faut abaisser les barrières que l’on dresse entre soi et les autres.
Si vous pensez qu’il y a une différence de nature entre vous et le monde, il est normal de devenir tortionnaire.
C’est pourquoi, à partir de maintenant, décidez que rien ne vous sépare du monde qui vous entoure — que vous êtes aussi la personne que vous regardez dans les yeux.
C’est en vivant ainsi que vous vous transformerez en agent de paix.
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