Les choses les plus simples sont souvent celles qui ont, in fine, le plus de valeur.
Avocat, médecin, architecte… Voilà des professions prestigieuses qui existent depuis que la société elle-même existe. La nouveauté n’est pas nécessairement synonyme de progrès. Un paradoxe intéressant émerge avec la spécialisation du travail : plus une fonction est difficile à expliquer, plus elle a de chances d’être vide de sens, voire inutile. Si vous êtes incapable de décrire votre métier en quelques mots à votre grand-mère ou à un enfant, c’est peut-être qu’il n’est pas si intéressant que ça.
À votre échelle, votre travail peut sembler avoir du sens. Vous contribuez sans doute à la réalisation de tâches qui bénéficient aux membres de votre service ou de votre entreprise. Mais que se passe-t-il si vous prenez du recul ? En observant votre rôle dans un cadre plus large, quel impact avez-vous réellement ? Peut-être rendez-vous la vie des gens plus difficile, ou avez-vous rejoint le « côté obscur de la force », en mettant votre intelligence au service d’intérêts douteux : entreprises polluantes, exploitation sociale, industries qui cherchent à s’enrichir à tout prix, quitte à sacrifier la nature, les gens et leur dignité.
Travailler pour les « méchants » n’apporte pas de satisfaction durable. Tôt ou tard, on ressent le besoin de faire marche arrière et d’œuvrer pour quelque chose de plus grand, même si cela ne nous rend pas riches.
Dans les années à venir, les bullshit jobs vont proliférer, en grande partie à cause de l’IA. Cette dernière aura besoin d’humains pour effectuer des tâches qu’elle ne sait pas encore réaliser seule. Mais ces emplois précaires exploseront… avant de disparaître totalement, une fois que l’IA pourra s’en passer.
Face à cette perspective, il est pertinent de se demander s’il ne vaut pas mieux exercer un métier intemporel, c’est-à-dire un travail qui résiste au passage du temps. Les bullshit jobs naissent et disparaissent à toute vitesse, à l’image des Chief Happiness Officers, qui ont un temps servi d’idiots utiles pour masquer des environnements de travail toxiques.
Se former à un métier intemporel demande du temps, mais c’est peut-être un meilleur investissement que de devoir changer de carrière tous les cinq ans à cause de barrières à l’entrée trop basses.
Trouver un emploi véritablement intemporel est cependant une illusion : l’IA et d’autres évolutions influencent tous les métiers. La question n’est pas de savoir si un métier changera, mais à quel point et à quelle vitesse.
Il faut penser en siècles, pas en années.
Si le travail humain perdait toute valeur, que feriez-vous ?
Autrement dit : quel passe-temps choisiriez-vous comme métier, au point d’être prêt à le pratiquer toute votre vie ?
Dans un monde où le travail humain risque de disparaître, il devient crucial de faire ce que l’on aime le plus. Si vous devenez excellent dans un domaine qui semble n’avoir aucune valeur économique aujourd’hui, il y a fort à parier que vous pourrez en tirer un bénéfice, d’abord en termes d’influence, puis financièrement.
C’est ce qu’on appelle l’économie de l’individu.
À l’avenir, il y aura peut-être autant de produits et de services qu’il y a de personnes sur Terre. Vous avez donc tout intérêt à cultiver ce qui fait votre singularité : il n’y a personne d’autre comme vous. Vous êtes le seul à pouvoir devenir le meilleur à être… vous-même.
Dans une économie hyperspécialisée, l’ultime spécialisation est la monétisation de ses propres compétences, qui s’expriment à travers notre être. C’est la personal branding poussée à son paroxysme.
Cette approche a quelque chose de rassurant : elle consiste à faire ce pour quoi nous sommes faits. C’est le meilleur service que l’on puisse rendre à l’ordre cosmique : s’atteler à devenir la meilleure version de soi-même.
On ne trouve pas qui l’on est. On construit ce que l’on est déjà.
Il y a une différence entre attendre passivement que notre destinée se réalise et expérimenter activement différentes choses pour comprendre ce qui nous anime réellement.
Nos inclinations naturelles sont là pour nous guider vers notre travail idéal. On met des décennies à devenir soi-même. Cela passe par trois étapes :
1.Copier les autres (assimiler les savoirs existants).
2.Pratiquer de manière assidue.
3.Dépasser ces savoirs en les exprimant à travers le filtre de notre personnalité.
Ce qui distingue souvent les champions des bons pratiquants, c’est que les champions prennent du plaisir tout au long de leur apprentissage. Pour eux, c’est un jeu.
Cette capacité à aborder une discipline de manière ludique est un atout majeur. Comment quelqu’un pourrait-il rivaliser avec un adversaire qui s’amuse, alors que lui-même souffre et peine à tirer un quelconque plaisir de son travail ?
Si vous n’avez pas encore identifié une activité qui vous amuse plus que les autres (autre que celles qui sont évidemment divertissantes, comme le football ou les jeux vidéo), continuez à chercher. C’est une carte maîtresse qu’il serait dommage de ne pas avoir en main, surtout si l’on considère le monde du travail comme une compétition.
L’idéal est de trouver une activité qui vous amuse alors qu’elle ennuie la majorité des gens. C’est dans cette singularité que vous pouvez tirer votre épingle du jeu.
Dans un monde du travail en mutation permanente, il est essentiel d’acquérir des compétences durables.
Lire, écrire, parler, écouter, analyser, raisonner avec esprit critique… Ces compétences ne se démodent pas. Quelle que soit l’évolution du marché du travail, elles resteront essentielles.
Ce qui nous enchaîne à un système dont nous voulons sortir, c’est souvent notre propre participation à ce système.
La consommation nous lie aux injonctions productivistes et au surmenage qu’elles impliquent. Pourtant, il existe une clé simple pour regagner en liberté : la frugalité.
Elle consiste à se contenter de peu et à refuser la surenchère hédoniste dans laquelle nous sommes plongés.
La plupart de nos achats peuvent être remplacés par des comportements qui ne relèvent d’aucune transaction commerciale. Par exemple :
•Achetez-vous une glace ultra sucrée pour la déguster seul devant un film… ou cherchez-vous à combler un manque affectif ?
•Faites-vous du shopping par besoin… ou pour satisfaire un besoin d’estime ?
Imaginez être pris au piège de la consommation et de la course au statut. Vous avez besoin de toujours plus d’argent et d’honneurs pour entretenir votre train de vie.
Cette situation, souvent perçue comme enviable, peut en réalité être une impasse.
Combien de personnes ont suivi des voies conformistes, non par choix, mais parce qu’elles ne pouvaient résister aux sirènes de la consommation et de la reconnaissance sociale ?
Enfermés dans une cage dorée, certains réalisent trop tard que leurs choix de carrière n’étaient pas motivés par leurs aspirations profondes.
Si l’on ne se laisse pas aveugler par les désirs imposés par la société (triangulation du désir), on peut faire des choix plus authentiques… et s’épanouir bien plus vite.
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