Il faut se comparer au niveau matériel aux pauvres et au niveau spirituel aux sages (on fait tout l’inverse !)

Si on jette un coup d’œil sur les réseaux sociaux, on se rendra rapidement compte que ce qu’on nous montre, c’est avant tout la réussite matérielle des autres. On verra peu de gens mettant en scène leur pauvreté ou leur misère. À l’inverse, il sera beaucoup plus difficile de trouver la vidéo de sages ou de personnes spirituelles qui partagent leurs savoirs du monde. Tout dépend de l’algorithme, vous allez me dire comment on l’a entraîné. C’est vrai que l’on peut modifier les suggestions que les plateformes nous font en cherchant proactivement le nom de personnes sages. Toujours est-il que par défaut, ces plateformes nous suggéreront les “tendances”, à savoir, les contenus matérialistes. Il n’y a rien de pire car on devrait faire exactement l’inverse : se comparer matériellement aux gens en dessous de nous et spirituellement avec ceux au-dessus de nous.

Se comparer avec les gens moins riches que nous

Le problème de se comparer avec les millionnaires est que l’on apprend pas le contentement et que l’on oublie qu’il s’agit d’une grande vertu. Les frontières entre l’ambition, la cupidité et l’avarice sont très minces. En entraînant notre esprit à se comparer sans cesse avec ceux qui ont plus, on se met dans un état perpétuel d’insatisfaction, oubliant de valoriser ce que l’on a déjà et donc la gratitude d’être là où l’on se trouve.

La gratitude est le début de la sagesse

À désirer toujours ce qu’on n’a pas, on devient ingrat et l’on atrophie son cœur. On oublie la compassion que l’on devrait avoir pour ceux qui ont moins que nous et finalement on crée notre propre misère. Sans gratitude, il n’y a pas de bonheur véritable, car elle permet véritablement d’apprécier le moment présent. Sans respect et amour du moment présent, nous sommes dans une perpétuelle fuite en avant qui nous pousse à sans cesse désirer un ailleurs qui ne viendra jamais.

L’importance de se comparer aux sages

Si la réussite matérielle des autres peut être une source de motivation, elle est bien souvent plus une source de frustration car on ne part pas tous avec les mêmes chances dans la vie. Une partie de notre réussite matérielle nous échappe et donc il est vain de désirer sur les pas d’un autre qui aura eu des circonstances totalement différentes des siennes. À l’inverse, notre niveau de sagesse ne dépend que de nous-mêmes. La sagesse est le royaume du monde intérieur dont nous pouvons tous être les maîtres. Il est donc plus justifié de se comparer aux sages et de voir comment ils ont pu développer leur caractère parce que cela dépend entièrement de nous. Bien sûr, il y a toujours des facteurs qui peuvent aider comme l’entourage qui nous a vu grandir ou la culture du pays qui nous a vu naître. À ce titre, effectivement, il y a aussi quelques inégalités, mais je dirais qu’elles sont bien plus faciles à combler que les différences d’opportunité en matière d’accès à la richesse