La série française “10 pour cent”, initialement produite par la chaîne france 2 et à destination d’un public français a su conquérir le monde notamment grâce à sa diffusion sur Netflix. Bien qu’étant franchouillarde à de nombreux égards, elle a tout de même réussi à attirer un public aussi éclectique que passionné. Voyons ensemble les rouages du succès de cette série, analysons ce qui pourrait être aussi la clef de votre propre réussite.
“10 pour cent” détonne. C’est une série qui plaît partout dans le monde, pourtant elle n’a pas essayé de faire comme les autres séries. Elle s’est imposée en introduisant son propre style. Certes, elle est rythmée comme les séries américaines d’une certaine manière : les actions s’enchaînent ne laissant aucun répit à l’intrigue. Pourtant au-delà de ce tempo si peu caractéristique des séries françaises, “10 pour cent” n’a pas essayé de singer les autres séries à succès. Il n’y a pas d’explosion, pas de bagarre à tout va et pas non plus de scène de sexe à n’en plus finir, non. “10 pour cent” est entré sur le petit écran par la finesse et en jouant sur ce qu’elle avait de mieux à offrir : des acteurs de haute volée, des dialogues à couper le souffle, des répliques qui tuent, un décor parisien sublime, un scénario prodigieux dans lequel aucun détail n’a été laissé au hasard. Cette série française est tout sauf une pâle copie d’une série à succès, elle est un hommage à ce que le cinéma (et la télévision) a toujours su offrir de meilleur.
Leçon à retenir : Mieux vaut renforcer ses points forts plutôt que de combler des lacunes.
“10 pour cent”, c’est avant tout la réussite d’un casting merveilleux. Chaque personnage est attachant bien que certains puissent être sombres ou manipulateurs. La matière première du cinéma a longtemps été l’acteur avant que cela ne change progressivement. Étant à l’origine une émanation du théâtre, il en avait repris les codes, ce qui changea par la suite. Cette série remet les choses en place : un bon film, c’est avant tout de bons acteurs.
Leçon à retenir : Aller à l’essentiel plutôt que de vouloir se disperser. Se concentrer sur le plus important.
Ce qui se dégage de cette série, c’est une forme d’innocence de certains personnages (ex : Camille) ou encore de la fougue et de la hardiesse chez d’autres (ex : Andréa). Ce qui plaît avant tout dans l’histoire, c’est qu’elle est vraie et qu’on n’en doute pas une seconde quand on la regarde. Les acteurs semblent jouer un rôle de composition, le personnage qu’ils incarnent leur va comme un gant. L’univers du cinéma et du métier d’impresario sont traités avec une réalité et une justesse qui trouvent leur origine dans la connaissance de la scénariste, Fanny Herrero du milieu en question. Tout semble plus vrai que nature et même les incartades des personnages les plus excentriques que sont Noémie ou Hervé semblent pourtant opportunes.
Leçon à retenir : Il est mieux de parler de ce que l’on sait plutôt que de faire semblant, les gens le voient de toute façon.
Si la série cartonne à l’international, je crois que c’est avant tout dû à sa capacité à parler à tout le monde. Chaque téléspectateur comprend les éléments psychologiques qui entrent en jeu. La psychologie est un thème profondément humain. Une histoire qui a recours à des ressorts psychologiques profonds comme la peur de ne pas décevoir, l’ambition, l’envie de séduire etc. est certaine de pouvoir être comprise de tous et ce, quelle que soit la culture.
Leçon à retenir : Derrière chaque succès se cachent des principes universels. Comprenez la racine et vous obtiendrez les fruits.
Les codes esthétiques de la série sont ceux du cinéma. D’une part, la durée (environ une heure) des épisodes est plus proche de celle d’un film plutôt que d’une série, d’autre part la qualité de la réalisation fait penser au 7ème art avant tout.
Leçon à retenir : Savoir rajouter un ingrédient exotique à votre sauce peut la rendre unique voire inoubliable
Pour gagner une Coupe du Monde, il faut une équipe soudée. “10 pour cent” semble en être également l’illustration. Il n’y a pas de super vedette dans le casting initial. La force de cette série, c’est l’alchimie qui se dégage entre les acteurs. Comme aucun n’est au-dessus des autres par sa stature d’acteur, on voit un groupe plutôt qu’une somme d’individualités. La mayonnaise prend bien parce que chaque ingrédient respecte les autres en quelque sorte.
Leçon à retenir : La force d’une équipe se mesure par la somme d’humilité de chacun de ses membres.
Si la série se démarque, c’est aussi par la qualité de ses dialogues dont certaines répliques se révèlent être de véritables punchlines. Si “10 pour cent” avait été un livre, on peut imaginer qu’il aurait aussi rencontré une forme de succès parce que ses dialogues sont bien écrits au-delà de son scénario génial.
Leçon à retenir : Ne laissez aucun détail au hasard
Ce qui plaît dans “10 pour cent”, c’est aussi ses acteurs invités. Ils créent une sorte de hasard, de sérendipité qu’on a envie de découvrir à chaque nouvel épisode. C’est la force du “plat du jour” dans un restaurant qui donne envie aux habitués de revenir.
Leçon à retenir : Intégrer d’une manière ou d’une autre l’idée de sérendipité dans un projet peut en décupler les possibilités.
Fanny Herrero, la scénariste de la série, est la fille d’un célèbre rugbyman qui joua de nombreuses années au Racing Club de Toulon où il fut capitaine notamment. Peut-être a-t-elle compris par son papa que la force du rugby réside dans la capacité à assimiler des membres disparates pour former une équipe. Cette diversité, on la retrouve dans le casting de “10 pour cent”. On peut trouver de la fraîcheur chez Camille, de l’audace chez Andréa, de la désinvolture chez Gabriel, de la sincérité chez Arlette, de la rudesse chez Hicham, de la manipulation chez Mathias, de la candeur chez Sophia ou encore de la fragilité chez Hervé. Toutes ces qualités parfois antinomiques trouvent une formidable expression dans ce collectif qu’est une série.
Leçon à retenir : Exprimer une certaine diversité de l’humanité peut aider à se faire comprendre d’un maximum de gens. Ne pas vouloir rester dans un seul registre est une bonne stratégie de réussite.
Tout au long de la série, on s’attache aux personnages parce qu’ils rencontrent des problèmes que l’on connaît aussi. À titre d’exemple, la solidarité naturelle existant entre les assistants (Noémie, Hervé et Camille) fait figure de solidarité prolétarienne face à la tyrannie des personnes de pouvoir. La dimension politique n’est pas éludée dans “10 pour cent”. On peut la ressentir à de nombreux égards. Cela fait d’elle une série captivante et presque intemporelle.
Leçon à retenir : Ne pas ignorer la dimension politique de la vie peut être un moyen de raconter une histoire universelle.
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