Vivre de manière cohérente se résume à suivre un socle de valeurs qui
prennent la forme d’habitudes. Les contraintes que l’on s’impose à
soi-même sont nécessaires pour transformer ce que nous sommes. Il n’y a
pas de progrès personnelle si la négligence et la complaisance
l’emportent sur la rigueur manifestée par la discipline.
Une idée
est un noyau dur, elle a besoin de preuves pour exister. Elle nécessite
de s’incarner dans nos actions. Professer est risqué car on s’expose aux
écueils de l’hypocrisie.
Le silence qu’on s’impose peut être libérateur : il nous soulage du brouhaha de la parole qui crée en nous de la confusion. Il a en outre l’avantage de nous permettre de rentrer en nous-mêmes et mettre en perspective nos valeurs vis-à-vis de nos actions. S’arrêter de parler peut être une source de sérénité en même temps qu’une source de clarté dans notre vie. Sans actions concrètes, nos idées n’ont que peu de valeur.
On mesure la cohérence de notre personne avant tout à l’aune de nos actions.
Douter, lutter et méditer font partie du processus de transformation. Sans une remise en cause de notre adéquation entre nos valeurs et ce que nous faisons, nous ne pouvons rester sur les rails qu’on avait défini au départ.
Nous sommes comme un capitaine de navire qui avance et contrôle la position afin de ne pas s’écarter de son parcours.
Il n’est pas nécessaire de voir un iceberg pour savoir qu’on s’est mal orienté.
Il en va de soi pour nos choix, il ne faut pas attendre une grave crise pour corriger nos actions.
Les critiques ou reproches qu’on reçoit doivent être accueillis avec gratitude. C’est comme si vous aviez des alertes sur votre radar qui vous permet de vous déplacer. Vous devez y prêter attention même s’il y a des fausses alertes qui peuvent survenir.
Vos valeurs sont votre plan de route. Si elles sont claires, vous arrivez de fortes chances à bon port. La relation avec les autres est aussi un élément à prendre en compte sinon on risque de s’égarer. On doit être en mesure de reconnaître ses erreurs et ajuster notre position à moins que nous ayons voguer trop longtemps dans la mauvaise direction sans prendre garde aux alertes que nous envoyaient nos amis ou notre entourage.
Un bateau à la dérive l’est avant tout par sa seule faute. Même si la mer est dangereuse, au final le capitaine reste responsable du sort de son équipage.
Avec une volonté inflexible d’arriver à destination et l’adaptabilité face aux aléas, on peut être l’incarnation de ses valeurs, encore faut-il savoir les définir clairement.
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