Les arbres ont une certaine sagesse, ils adaptent leur flux de sève en fonction des conditions extérieures. En hier, lorsqu’il fait froid, leur sève redescend au niveau des racines afin d’hiberner en quelque sorte. Ceci explique pourquoi les feuilles tombent à ce moment-là. À l’inverse, à partir du printemps jusqu’à la fin de l’été, c’est le processus inverse qui est à l’œuvre. La sève remonte au niveau des branche afin de donner naissance aux premiers bourgeons, aux futures fleurs et enfin aux fruits.
L’homme possède également une sève, une énergie vitale. Les hindous l’appellent kundalini. C’est communément le flux d’énergie qui traverse chacun de nos chakras. Chacune de ces roues (chakra signifie que « roue » en sanskrit) correspond à un organe, à une émotion, à un niveau de conscience. Le but du développement humain selon les hindous est de transcender chacun des chakras inférieurs pour que la kundalini puisse « émerger » au niveau du 7e chakra, lieu de la réalisation de l’être dans sa dimension spirituelle.
Quelqu’un dont la « sève » serait bloquée à des niveaux inférieurs de ses chakras n’exploiterait qu’une partie limitée de son potentiel. Il entrerait en quelque sorte dans l’hiver de la conscience. Cela veut dire que ses pensées seraient par exemple obnubilées par la sensualité, la violence ou encore les passions égotiques.
À l’inverse, une sève qui serait en haut correspondrait à un état de conscience dans lequel l’individu aurait dépassé ses fausses représentations. Il ne s’identifierait plus à son corps, ses émotions, ses passions mais plutôt à sa dimension la plus pure, son être spirituel et permanent. C’est l’été de la conscience, l’individu rayonne comme une soleil.
L’arbre réagit à une hostilité extérieure en faisant descendre sa sève. De la même façon, nous avons tendance également à réagir de manière compulsive, agressive ou violente lorsque nous sommes placés dans un contexte oppressant. Il y aurait un lien d’interdépendance entre ce que nous sommes et notre environnement. Nous réagissons d’une manière cohérente par rapport à ce qui nous entoure. Il faudrait donc s’entourer de choses harmonieuses, intelligentes et paisibles pour pouvoir faire germer ces mêmes qualités. On ne peut pas produire la paix si on ne l’a jamais rencontrée. Pour trouver l’harmonie et la paix, il faut en avoir été témoin au moins une fois. Quelqu’un qui n’aurait vécu que dans un monde oppressant ne pourra jamais créer la paix pour lui et les autres.
Ceux qui envisagent un changement de vie ou un développement personnel en profondeur doivent le plus souvent quitter l’environnement dans lequel ils se trouvent. C’est en recherchant la paix à l’extérieur qu’ils pourront l’emporter avec eux et la propager ensuite, c’est pourquoi les guides spirituels sont importants, ils répandent une lumière qu’ils ont acquise et fait grandir.
La sève en haut devrait être le but de tout un chacun
La finalité humaine n’est pas celle de mener une vie animale ou portée exclusivement sur le plaisir des sens. Nous sommes dotés d’un capital bien plus grand que cela. Nous avons un potentiel qui est de pouvoir nous affranchir des passions du corps et de l’esprit pour pouvoir faire en sorte que ce soit notre âme qui est aux commandes.
Avant d’avoir été un arbre, celui-ci a été une graine. Par définition, la graine n’a pas de feuille ni branche, sa sève est a priori en bas. Dans un mécanisme de défense, la graine va se préserver et garder la sève pour elle-même afin de d’abord faire croître des racines (c’est souvent le cas pour les germes, mais il y a aussi des exceptions). Ensuite, lorsque celle-ci aura pris son aise, elle fera germer une tige, puis des branches, puis des feuille. Il en est de même pour ainsi dire du développement humain. Quand un bambin voit le jour, il est égoïste, il pense à sa survie, s’il est généreux, c’est souvent par intérêt. Au fur et à mesure qu’il grandit, il peut se permettre d’être magnanime (Magnus = grand en latin). On ne peut être grand de caractère, c’est-à-dire métaphoriquement que si on ne l’est pas déjà physiquement ou organiquement. La finalité de l’arbre, c’est de se reproduire, alors pour ce faire, il va devoir faire preuve de générosité là encore en offrant ses fruits et en espérant que l’un d’entre eux ne soit pas dévoré et qu’il puisse germer et prendre la forme d’un arbre à son tour.
Un arbre fort est un végétal bien ancré dans le sol, dans ses racines. Un homme fort est une personne qui aura eu des fondations solides. Il aura su développer l’assimilation d’un héritage culturel étoffé pour ensuite le projeter. Sans racines, pas de feuilles ni fruits. Le fruit étant le symbole de la création et de la transmission. Sans assimilation des Anciens, la transmission ne peut avoir lieu.
Vouloir créer sans avoir assimilé un héritage sera infécond ou tout au plus médiocre. Produire à partir de rien crée le néant. Pour produire, il faut un matériau comme le potier a besoin de la glaise pour façonner le vase. La seule volonté créatrice du potier ne sera rien sans la terre argileuse qu’il pourra utiliser. La création nihiliste procède souvent de l’absence d’une volonté de se soumettre à l’assimilation d’un héritage. Parce que beaucoup sont trop présomptueux pour avoir l’humilité nécessaire à l’apprentissage, jamais ils ne pourront créer quelque chose de nouveau ou de valable. Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient.
Mûrir ou grandir se fait par une nécessaire conflictualité à laquelle s’ajoute une dose de solitude. Grandir, c’est enfoncer ses racines dans le sol tout en s’exposant aux éléments comme le vent ou la pluie. Il est essentiel de bien faire varier ces ingrédients au risque de n’être sinon que la pâle copie de son environnement ou à l’inverse un marginal incapable de se mêler au groupe humain qui l’entoure.
Faire monter la sève revient à s’élever intellectuellement, moralement et spirituellement. Si votre sève est cantonnée à un niveau inférieur, cela veut dire que vous menez sans doute une vie tournée vers les plaisirs des sens, où la colère et la convoitise dominent. À l’inverse, plus vous vous élevez, plus vous vous détachez de ces émotions négatives, plus vous éprouvez de la bienveillance à l’égard du monde qui vous entoure tout en améliorant votre discernement concernant la vraie nature des gens.
Pour ne pas se retrouver piégé dans des cercles infernaux, il y a plusieurs manière de faire. S’éduquer revient à côtoyer la conscience de personnes qui ont réussi à s’élever. Plus votre conscience se heurte ou s’expose au sublime, au beau, à l’harmonie, plus elle en sera imprégné. À l’inverse, plus vos pensées sont confrontées à des idées sombres, vulgaires ou hideuses, plus vous ferez vôtre cette noirceur.
Savoir qu’il existe une hiérarchie des valeurs, que le bien et le mal sont de nature différente est un prérequis. La principale force du mal c’est qu’il arrive à se faire passer pour le bien. Adhérer à l’idée que tout se vaut, que tous les arts se valent par exemple est la première étape vers l’égarement et la déchéance possible. L’éveil consiste à améliorer son discernement, à choisir en son âme et conscience la voie du progrès qui implique de rejeter le mal. Pour ce faire, il faut apprendre à déceler quelles sont les caractéristiques du mal et à l’inverse rechercher ce qui constitue le bien.
A tout moment, vous avez le choix de l’éveil ou celui de l’engourdissement, à vous de faire ne sorte que la sève aille toujours vers la cime de votre arbre métaphysique et grandiose.
L’arbre peur nous service de guide et d’inspiration pour nous élever moralement. Le but de la vie et d’élever sa conscience comme l’arbre fait monter sa sève. Pour être un être fort, que l’on soit un arbre ou un humain, il faut avoir des racines profondes et étoffées.
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