Spiritualités

Le confort atrophie l’esprit

Ça y est, on est rentré dans l’ère du tout confort. On pense arriver à s’affranchir des besoins de la vie en les comblant : argent, amour, amitiés, temps etc. Mais, on se rend compte qu’il y a toujours quelque chose qui cloche, quelque chose qui manque, on n’arrive pas à équilibrer toutes les facette de cette vie. Quand on a l’un, on n’a plus l’autre, on est toujours en train de courir après quelque chose : de la réalisation, de l’amour, de l’attention, de l’affection, de l’argent etc. sans jamais tout combler. Est-ce que la vie doit être toujours comme ça ?

Peut-être que oui et après réflexion, on se dit que tout cela a du sens. Ces frustrations qu’on peut éprouver sont en fait le combustible de l’esprit.

Chérissez vos « frustrations »

Sans frustration, plus de réflexion, plus de recherche, plus de progrès. La frustration nous questionne car elle vient saper notre tranquillité sur le chemin du bonheur. La frustration nous défie, elle challenge notre capacité à innover et à nous améliorer. Quand on a tout sur un plateau, notre cerveau tourne au ralenti et il n’y a rien de mal à cela. Cependant pour progresser intellectuellement et humainement, il faut fournir un effort, éprouver une forme de souffrance, de solitude, de tristesse, tout ce vers quoi nous n’allons pas naturellement. Pourtant, il y a toujours sur notre chemin ces manques, ces carences de l’existence qui repoussent nos limites personnelles. C’est dur à avaler, mais après coup on a réussi à surmonter ce qui nous paraissait être une montagne au début.

Il est bien d’accepter ces frustrations car elles portent en elles une leçon, un savoir que l’on n’a pas encore appris. Manquer de quelque chose n’est souvent que le fruit de l’ignorance : on ne sait pas voir l’abondance alors qu’elle est sous nos yeux, on ne sait pas apprendre à se satisfaire de tout ce que nous avons déjà. Nous sommes une génération gâtée, mais notre vie d’adulte nous réapprend la sagesse car nos vies ne sont pas toutes faciles.

Cultiver une forme de frugalité

Si vous avez déjà accompli tout ce que vous devez accomplir, veillez à garder votre esprit en état de marche. Cultiver une forme de frugalité, voire de dénuement dans un domaine. Par le non assouvissement d’un désir, vous permettrait ce qu’on nomme la sublimation, c’est-à-dire le transfert d’un état vers un autre. Ainsi, si vous choisissez de jeûner ou de cultiver une forme de solitude quelques jours par exemple, vous allez observer une manière différente de percevoir et de comprendre le monde. Vous aurez bien sûr un moment de tension psychique à surmonter du fait en lien avec certains types de besoins physiologique, appartenance etc.). Pourtant, une fois surmonté, votre esprit n’errera plus et il gagnera une meilleure attention et une meilleure compréhension de vos problèmes. En vous privant de quelque chose vous arrivez à vous en affranchir si arrivez à devenir maître de vos pensées.

Edward

Recent Posts

Plutôt que d’apprendre à repousser vos limites, acquérez de nouvelles habitudes

Repousser sa zone de confort est un thème courant du développement personnel. Son origine remonte…

2 mois ago

L’économie de la singularité

Quand vous êtes unique vous êtes une évidence Voici pourquoi vous aurez tout intérêt à…

3 mois ago

Penser comme Aristote

Comment cela se fait-il que les philosophes grecs restent encore aujourd’hui populaires dans notre monde…

6 mois ago

De la contradiction naît la complexité

La simplification est l’œuvre de génies ou de simplets. Ce qui me frappe le plus…

6 mois ago

Le communisme ou la volonté de partager ce qu’on n’a pas

Les étudiants sont communistes, les travailleurs socialistes et les gens mariés sont capitalistes Un communiste…

7 mois ago

Les riches recherchent ce qui ne peut pas s’acheter

Beaucoup veulent obtenir une pensée d’abondance pour devenir riche. Historiquement, les riches roturiers, autrement dit…

7 mois ago