Categories: Réflexions

Le communisme ou la volonté de partager ce qu’on n’a pas

Les étudiants sont communistes, les travailleurs socialistes et les gens mariés sont capitalistes

Un communiste est un hypocrite car il veut prendre aux autres ce que lui-même serait incapable de donner s’il était à leur place.

Les jeunes ou les pauvres sont souvent ouverts aux idées communistes. Quand vous n’avez rien, vous êtes enclin à partager parce que justement, cela ne vous coûte rien. Ce n’est pas anodin de constater que le communisme – c’est-à-dire cette volonté de mettre en commun – séduit surtout ceux qui n’ont rien ou qui ont peu.

Il y a plusieurs manières de se comporter à l’égard de la société et dans la vie

Communiste en famille

Le communisme est un modèle politique qui s’applique naturellement dans le cercle familial. Le sacrifice et le partage y sont la règle, il est donc normal d’éprouver de l’empathie et un esprit d’entre-aide à l’égard d’un proche. Il est un peu plus difficile de ressentir l’envie de se sacrifier pour un inconnu. Voici donc l’une des limites anthropologiques du communisme, il se heurte à la dure réalité de l’esprit humain qui est avant-tout tribal et qui a du mal à être naturellement compatissant pour un nom supérieur à celui de Dunbar (environ 150 personnes).

Socialiste avec sa tribu

Le socialisme est un système économique qui s’applique bien avec un groupe qui prend la forme d’une tribu. Le socialisme est déjà moins extrême sur le papier que le communisme. Il n’implique pas d’avoir à tout partager mais plutôt à s’entraider dans la limite du raisonnable afin de garantir un accès aux soins ou à l’éducation par exemple à ses congénères. Il est important d’aider la tribu parce qu’elle nous aide à survivre. L’aide qu’on y apporte correspond à la protection qu’on reçoit en échange.

Capitaliste avec le reste de la société

Une société comprend bien plus que 150 membres. L’empathie naturelle ne peut s’y appliquer. Ceci induit que nous ne pouvons pas appliquer les mêmes règles sociales à une petite échelle qu’à une grande échelle, les réalités anthropologiques et psychologiques s’y opposent. Tant que l’humanité ne produira pas bien plus que ce qu’elle consomme, les hommes seront naturellement enclins à conserver leur richesse pour leur groupe et ne partager que sous la contrainte. C’est ce qu’on observe à l’échelle individuelle et ce comportement peut s’élargir à l’ensemble de la société soumis aux mêmes réflexes tribalistes. À ce titre, on pourrait même dire que le noyau dur du capitalisme est la famille car elle est souvent le lieu de l’accumulation du capital et du partage genré des tâches (traditionnellement, il y a une division entre les tâches domestiques et extra-domestiques).

Edward

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