L’habitude de critiquer les gens est répandue. Il est somme toute normal de voir ce qui pourrait être amélioré dans le caractère ou les choix des personnes qui nous entourent. Cette tendance crée néanmoins une dynamique de négativité. Comment faire progresser quelqu’un si notre œil ne scrute ou ne souligne que les éléments les moins séduisants d’une personne ?
Notre orgueil fonctionne ainsi : il aura tendance à chercher à plaire ceux qui nous valorisent et à rejeter ceux qui nous rabaissent. C’est une sorte de biais cognitif qui peut être mis à profit en réalité pour créer un changement positif. Plutôt que de mettre en avant le négatif, il est généralement préférable de souligner les qualités d’une personne. Vous allez ainsi amorcer une volonté de renforcer ces mêmes qualités chez cet individu tout en créant un lien affectif reposant sur la volonté de ne pas décevoir.
Les rapports humains, au-delà des liens de sang, se basent le plus souvent sur une estime mutuelle. Lorsque vous appréciez quelqu’un, vous lui conférez et renforcez de manière plus ou moins explicite l’estime qu’il a de lui-même.
Cette relation est quelque peu aliénante puisqu’elle dépossède l’individu de sa totale liberté d’action et de décision. En effet, une “mauvaise” décision peut anéantir les liens forgés dans le temps. Ainsi, les relations d’amitié peuvent ne reposer que sur un fil. Cependant aucune relation n’échappe vraiment à cette aliénation. Que vous soyez un employé ou le membre d’une famille, votre comportement est conditionné par des attentes qui reposent à la fois sur des normales sociales et un ensemble de valeurs desquelles elles émanent.
La vie en société ne permet pas une liberté totale. Par définition, les lois de la société s’opposent à celles de la nature. Une certaine dépossession de nos libertés de la vie à l’état de nature est le prix à payer de cette incorporation à la vie sociale.
La capacité à voir la beauté partout est le signe de la noblesse du cœur. Il existe un lien intime entre l’esthétique et l’harmonie, elle-même une composante essentielle de la vertu. Là où le désordre et le chaos règnent, la vertu est absente.
L’enfant a une propension naturelle à la douceur et l’harmonie. Ses qualités du cœur ont été préservées des tumultes de l’adolescente et de la vie d’adulte. Renouer avec une certaine noblesse implique de se reconnecter avec l’enfant que nous avons été. L’enfant est un être inscrit dans un processus de culturation. En effet, on peut dire qu’un bébé naît sans culture et c’est son éducation qui constitue sa première acquisition culturelle. La relative innocence dont il fait preuve est corrompue par ce processus. En soi, la culture est un élément de dépossession de ses qualités naturelles. Cette idée a été le fil conducteur de penseurs naturalistes tels que Rousseau qui affirment la préexistence de la vertu chez l’homme avant son intégration à la société.
Finalement, les arts essaient de nous apprendre ce que nous avons désappris par la culture, ce qui est un paradoxe étant donné que l’art constitue un élément central de la culture. La capacité à s’émerveiller d’un rien est peut-être ce qui caractérise le mieux un enfant.
Une fois cette innocence perdue, l’individu se met en quête d’une chose qu’il avait pourtant déjà connue. Par toutes sortes d’artifices, l’homme adulte essaie de recréer le niveau d’émerveillement qu’il avait pourtant connu dans sa jeune enfance. Ainsi, pour éduquer notre œil, il nous faut désapprendre certaines choses et entrer dans un second processus, celui d’une acculturation.
Puisque l’homme adulte est malheureux d’avoir perdu son innocence, fruit de la culturation, s’il veut retrouver cette joie spontanée qui caractérise les enfants, il va devoir volontairement remplacer certains éléments qu’il a assimilés par d’autres qui appartiennent davantage au monde de l’enfance.
Il est un peu trompeur de parler de “culture de l’enfant” étant donné que la culture n’existe par définition pas chez le jeune enfant. Néanmoins, on peut définir des principes qui appartiennent à une certaine culture de l’enfant. Les voici, la liste n’est aucunement exhaustive.
Pour juger, il faut un référentiel. Le jeune enfant étant “sans culture”, il regarde le monde d’une manière indiscriminée. Ses yeux se posent sur les gens sans y associer d’amertume, de rancœur ni de haine. Ne pas juger, c’est déjà commencer à aimer. L’enfant est aimant parce qu’il ignore le mal. Pour se reconnecter à l’enfant que nous étions, il faut faire l’effort de regarder sans juger, ce qui implique d’ignorer certaines choses.
L’enfant aime jouer et manger, ce qui implique des désirs. Toutefois, hormis des désirs se rapportant à des besoins plutôt essentiels, il ne désire pas de manière excessive comme le font les adultes. Le désir provient d’une insatisfaction. L’adulte est soumis à tout un tas de désirs parce que sa vie est organisée autour de la vie en société qui génère de la frustration et de l’insatisfaction. Le jeune enfant est préservé de cet état car son principal référentiel est le foyer où il grandit. Pour “penser” plus comme un enfant, il faut cultiver un contentement, une satisfaction. Ceci implique une vie simple et orientée autour de joies accessibles et enfantines, c’est-à-dire celles ayant trait au ludique.
Ce qui peut caractériser un adulte n’est bien souvent que son incapacité à jouer et à prendre plaisir dans le monde du ludique sans qu’il n’y ait de gains associés. Jouer, c’est ne pas se prendre au sérieux et accepter de perdre. La vie d’adulte volontiers orientée vers la recherche de profit, le jeu nous enseigne l’importance de ne pas faire les choses uniquement par intérêt. Être enfant, c’est agir un peu comme un artiste, créer et apprécier une activité sans rien attendre en retour.
Un enfant est sans cesse animé d’une volonté spontanée de création. S’adonner à la création sous toutes ses formes est une manière idéale de refaire vivre l’enfant que l’on a été.
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